đ©Retour d'expĂ©riences #1
MalgrĂ© la quantitĂ© de contenus sur le digital ces derniers mois, je trouve quâil y a assez peu de prĂ©sentations de cas ârĂ©elsâ, un peu dĂ©cortiquĂ©s, qui nous aident Ă : amĂ©liorer nos processus / relativiser nos difficultĂ©s / avoir de nouvelles idĂ©es (rayez les mentions non concernĂ©es).
Du coup, jâai eu envie de vous partager du retour dâexpĂ©riences.
Pas du bling bling qui montre Ă quel point je suis formidable et combien mes projets sont incroyables (grĂące Ă moi Ă©videmment).
Non, de la vraie vie de lâindĂ©pendant qui est encore un bĂ©bĂ© freelance et qui a encore beaucoup Ă apprendre !
Sachez que, quand je termine un projet, mon premier rĂ©flexe, câest de clĂŽturer mes dossiers et de passer Ă la suite.
Mais depuis que je suis indépendante, je me force (mais vraiment, hein !) à essayer de capitaliser.
Capitaliser avec 2 objectifs différents :
1/ crĂ©er une sorte de portefolio (Ă lâimage des crĂ©atifs) qui prĂ©sente, pour chaque projet, la demande reçue, ma rĂ©ponse, ce que jâai mis en place et les rĂ©sultats observĂ©s. Ce sont des fiches descriptives que je peux transmettre ensuite aux prospects intĂ©ressĂ©s par mes prestations.
2/ analyser et identifier ce que jâaurais pu faire autrement ou mieux. Câest forcĂ©ment personnel puisque je questionne ma pratique et que je me remets en cause pour amĂ©liorer les futurs projets sur lesquels je serais amenĂ©e Ă travailler.
Câest Ă partir de mes rĂ©flexions sur ce point 2 que je suis dit que cela pouvait servir Ă dâautres.
Bien sĂ»r, je ne vais pas entrer dans le dĂ©tail. Il sâagit de projets clients. Et puis surtout, lâintĂ©rĂȘt, ce nâest pas de mâauto-flageller en public, mais dâen tirer des conclusions gĂ©nĂ©rales pour que vous puissiez aussi intĂ©grer mes rĂ©flexions dans vos propres missions.
Jâinaugure le 1er cas ici.
Cas client : Je travaille pour une grosse association qui souhaite déployer un outil informatique pour les métiers et qui est en phase de conception de formation pour accompagner ce déploiement.
La demande est la suivante :
Cadrer la formation et accompagner la scénarisation et la rédaction des messages clé.
DĂ©finir les stratĂ©gies de conception en prenant en compte les contraintes de lâassociation
Ce que je nâai pas assez exprimĂ©, au lancement de cette prestation, câest lâimportance de prĂ©ciser, de maniĂšre extrĂȘmement claire, qui va faire quoi et quand.
⥠Sur le papier, ces questions ne sont pas toujours clairement écrites.
⥠Ou parfois, elles sont Ă©crites, mais, Ă lâusage, elles ne sont pas vraiment applicables !
⥠Ou parfois, et câest souvent mon cas, on pense que câest clair chez lâautre parce que cela semble une Ă©vidence pour nous.
Par exemple, accompagner la rédaction, ça veut dire quoi ? rédiger ? relire ?
Ăa veut dire quoi quand on parle dâoutil mĂ©tier hyperspĂ©cialisĂ© ? Dans quelle mesure lâingĂ©nieur pĂ©dagogique va pouvoir rĂ©diger des contenus sur des fonctionnalitĂ©s informatiques pointues.
Dans les faits, il ne peut pas !
Il nâa pas le temps de se former suffisamment Ă cet outil pour ĂȘtre en mesure de dĂ©terminer les bons messages. Et ce nâest pas son mĂ©tier. Ou alors, il faut le payer pour ça đ
Il a besoin de ce quâil appelle, dans son jargon, lâexpert mĂ©tier, l'expert du contenu.
LâingĂ©nieur pĂ©dagogique va accompagner lâexpert mĂ©tier dans son travail didactique afin de transposer son savoir en diffĂ©rentes situations dâapprentissage, elles-mĂȘmes rattachĂ©es Ă des objectifs pĂ©dagogiques.
On est, de fait, dans un travail en commun.
đPlus les savoirs sont pointus et plus lâexpert est indispensable.
Dans le cas de mon outil mĂ©tier, lâessentiel de la mission a consistĂ© Ă faire des sĂ©ances de travail communes, pour dĂ©finir des objectifs dâabord, puis des situations dâapprentissages. Mais Ă aucun moment, je nâai pu rĂ©diger, moi-mĂȘme le contenu. TrĂšs clairement, cela aurait Ă©tĂ© du temps perdu.
J'âai eu le sentiment, dans les 1ers temps, que le client ne sâattendait pas Ă ĂȘtre autant âsollicitĂ©â.
Et comme je mâauto-flagelle assez vite, je me suis rapidement vu comme le prestataire tout pourri, qui ne comprend rien et qui ne sera jamais rappelĂ©. đ€·ââïž<= jâexagĂšre Ă peineâŠ.
Dans les faits, et malgrĂ© ce petit temps nĂ©cessaire de calage, le client a apprĂ©ciĂ© ces sĂ©ances et cela lâa aidĂ© Ă produire un contenu, qui nous a permis de concevoir un storyboard qui est actuellement en phase de conception.
La communication au lancement du projet doit clairement intĂ©grer systĂ©matiquement le qui fait quoi, Ă quel moment mĂȘme si les interlocuteurs sont des professionnels de la formation digitale.
Comment se rĂ©partira le travail entre lâexpert mĂ©tier et vous ?
Formalisez-le.
Et si vous sentez que vous partez dans la mauvaise direction, posez-vous, et parlez-en. La communication dans le suivi de projets est indispensable.
Et ce, quels que soient vos interlocuteurs, vos clients parce que vous bossez en agence ou vos clients directs parce que vous ĂȘtes indĂ©pendant ou encore des projets avec des experts mĂ©tiers de lâentreprise pour laquelle vous travaillez.
Vous avez déjà vécu ce type de situation ? Comment avez-vous géré ?
Pour aller plus loin sur cette problématique IPM-experts métiers, voici un modÚle que je trouve assez intéressant à utiliser pour argumenter le duo-trio contenu - pédagogie et technologie : http://cultivoo.fr/index.php/classe-ipad/2601-le-modele-tpack
Et les articles dâAllison Lamotte sur le blog les essentiels du e-learning : https://blogs.articulate.com/les-essentiels-du-elearning/?s=expert+m%C3%A9tier