Pendant très longtemps, pour illuminer ma vie professionnelle, il me fallait ça :
“Dis donc, Stéphanie, j’ai pensé à toi pour ce nouveau projet, il y a beaucoup de choses à monter, ce n’est que le début, mais si ça te dit….”
ou
- “Ecoute, de toi à moi, ça peut se transformer un plan galère, mais on va sortir de notre routine. Partante ?”
ou encore :
-”Stéphanie va aller rencontrer la société TrucMiche, elle nous dira ce qu’on peut monter comme partenariat avec eux”
Moi, ce que j’aimais, c’était la nouveauté, les risques, les défis et même les emmerdes qui vont avec. Ce qui me donnait de l’envie au boulot, c’était de sortir de ma routine.
Début 2021, l’indépendance, le freelancing.
Youhou, à moi les nouveautés !
✴️ La formation ? Ok, je sais faire, je prends !
✴️ La formation en Afrique ? Ben et alors ?
✴️ Travailler avec les CFA du BTP en Bourgogne ? Allez !
✴️ Les avions, tu connais ? Non ? Pas grave, tu prendra bien une petite réingénierie de parcours pour la Direction de l’aviation civile ? Mais oui, et comment !
✴️ La démocratie sanitaire ? Oui, grave, j’ai fait 10 ans de santé publique ! Ah, c’est pas vraiment les mêmes enjeux ? Bon, pas grave…
…
…
Bref.
Je me suis fait prendre à mon propre travers : l’attrait sans fond de la nouveauté.
Sauf que ça ne marche plus tout à fait comme ça.
Et c’est, je pense, la plus grande leçon de cette année qui va bientôt s’achever (et j’ai l’impression, moi avec !!).
Pour tenir la distance en tant qu’indépendant, il faut fiabiliser et stabiliser ses revenus.
Rien de nouveau sous le soleil 🤷♀️
Il faut donc trouver des clients, ce qui ne va pas de soi quand on démarre…
Les satisfaire (a priori !)
Il faut aussi savoir rentabiliser son temps et le faire intelligemment.
Accepter la nouveauté sans cesse, c’est devoir apprendre apprendre et apprendre tout le temps. Sauf que, l’apprentissage ne se monnaye pas. Ton client ne te paye pas pour que tu te formes ! Si tu en connais des comme ça, par pitié, présente les moi, c’est un peu mon rêve, être payé pour apprendre.
Pour être de plus en plus efficace et gagner du temps, tu dois capitaliser sur tes compétences et tes services. Aujourd’hui, monter une formation sur la multimodalité ne me prend pas une journée. Sur l’individualisation des parcours d’apprentissage, j’ai besoin de la semaine…
Fort de ce constat, j’ai donc déjà commencé mes bonnes résolutions 2022.
Capitaliser sur les 2 ou 3 gros projets menés en 2021
Mixer avec quelques petites formations que je sais faire et animer
et c’est tout ! enfin, sauf mon projet de podcast, mais ça c’est mon petit projet à moi toute seule et personne ne viendra me demander des comptes !!
Que vous soyez formateur, ingénieur ou concepteur pédagogique, si vous avez ce projet de développer votre propre activité, pensez assez tôt à mixer ce que vous maitrisez facilement (60 - 70% de votre temps) avec 1 ou 2 projets nouveaux qui vous fera avancer, progresser, découvrir de nouveaux horizons. Et élargir votre expertise.
Mais pas plus.
C’est en tout cas mon avis.
Le partagez vous ? Observez vous cette différence comme moi avec le monde salarié ? (Je ne sais pas si cette réflexion est liée à ma personnalité/parcours, ou si elle peut être partagée).
Hâte de vous lire !