A la recherche de la niche fertile
Hello 👋
Bonjour à toutes et à tous.
Cette semaine, on va parler finances !
J’ai déjà eu l’occasion de partager ici des propositions financières, assez peu flatteuses, reçues pour des missions d’animation de formations.
Le sujet fait régulièrement débat dans notre petit monde.
D’ailleurs, j’ai beaucoup aimé le post de Marine Dumoulin sur le sujet sur Linkedin, le post ET les commentaires.
Le truc, c’est qu’il y a des thématiques qui ne rapportent pas.
Former des aides à domicile à la prise en charge de patients en perte d’autonomie est moins rentable que former des cadres aux compétences managériales.
Point.
Jeune scarabée à l’affut d’un sujet de formation, choisis le bon chemin.
Il y a différentes raisons, bien sur. Souvent, sont pointées les modalités de prises en charges, de financements par l’Etat / les OPCO…On ne peut pas dépasser telle fourchette parce qu’en gros, il faut bien que l’organisme de formation vive au regard de ce qu’il peut attendre de l’Etat.
Soit.
Les Ecoles privées, aussi, sont montrées du doigts (et franchement pour l’avoir vécue, c’est parfois à raison !)
Les notions de “valeurs” et de “valeurs perçues” sont souvent au cœur du sujet de la fixation des tarifs, dans bon nombre de secteurs. Mais quoi ? Dans le monde de la formation, ça marche pas ?
📍En coulisse…
J’ai toujours un tas d’idées d’articles, de partages, de témoignages.
Je cherche le bon format et le bon rapport temps passé - qualité du produit fini.
👉 J’ai testé le podcast => trop chronophage sans sponsor
👉 Cette newsletter, j’y tiens mais je ne veux pas changer le ton et certains sujets ne se prêtent pas forcément à la chronique.
Cette semaine, j’ai eu un échange fructueux pour collaborer avec un journal pro. Croisons les doigts que cela aille au bout, mais je suis très excitée par cette idée !
**J’ai d’ailleurs sollicité certains d’entre vous, ayant acquis le titre FPA en VAE. Je ne vous oublie pas !**
📍Le sujet du jour :
Trouver sa niche fertile ?
J’adore ce concept. Déjà, le terme “fertile”, ça rentre dans mon champ lexical (😁*graines digitales* toussa toussa).
👀 Au delà de ça, voilà l’idée :
Admettons que tu disposes d’une compétence pour laquelle des personnes (des clients si tu es indépendant, des employeurs si tu es salarié) sont prêts à payer.
C’est le premier pas. C’est le bout du chemin d’années d’études, de stages, d’expériences professionnelles ou associatives.
Mais, en soi, une ou plusieurs compétences, ça ne suffit pas à exploser le tiroir caisse !
Encore fait-il qu’elles soient spécifiques et que tu les maitrises parfaitement. Et puis, toutes ne se valent pas. Certaines sont plus rares, d’autres plus utiles. Le top étant de disposer de celles qui sont rares ET utiles. Parler le grec ancien est plutôt rare. Est-ce que c’est utile aujourd’hui ? (La question reste ouverte…)
On entend parler parfois de compétences “profondes”, telles que l’écriture, la vente, la négociation, la pédagogie. Elles ont en commun de s’appliquer à de multiples domaines et nécessitent du temps d’acquisition (et du travail).
Bien. Admettons que tu disposes d’une de ces compétences. Disons, la pédagogie et la vente (<= bon combo, petit scarabée).
A un moment donné, on va te parler de spécialisation. L’idée étant de parvenir à augmenter ta valeur (réelle et perçue) auprès d’un panel de clients plus restreints mais dont tu connaitras tellement bien le problème qu’ils seront ok pour te payer davantage. Ou bien plus simplement, de t’adresser à des clients qui auront davantage de moyens pour te rémunérer à ta juste valeur.
Prenons mon cas :
sur mon offre de conseils et d’accompagnements à la création d’une marque apprenante, il serait sans doute plus “fertile” de m’adresser à une école privée ou au département Learning d’une grande entreprise qu’à un formateur indépendant
sur mon activité de consultante en orientation professionnelle, mieux vaut un public de cadres en milieu de carrière que des jeunes diplômés.
Voyez l’idée ?
Au départ, je n’étais pas très à l’aise avec ça. La valeur de mon travail auprès de jeunes diplômés est-elle moins élevée que celle à destination d’un cadre en milieu de carrière ? Pour justifier un écart très conséquent de tarifs ?
Une aparté ? On m’a proposé 10 € les 45 minutes d’accompagnement d’étudiants en fin de scolarité dans une école supérieure. 25 € l’atelier d’1h30. Est-ce que je peux vivre avec ça. Evidemment non. Et évidemment que j’ai refusé.
En réalité, nous devons tous trouver matière à nous rémunérer. Et nous rémunérer correctement. D'où l’intérêt de trouver notre niche fertile.
C’est aussi grâce à cette rémunération correcte et à ta juste valeur que tu pourras disposer de temps supplémentaire pour :
proposer des contenus utiles et gratuits
t’investir dans des associations
…
Ce concept, il n’est pas de moi (j’aurais aimé pourtant !). Je l’ai complétement pompé !
Je l’ai lu la première fois dans une newsletter de Flavie Prévot. Je recommande d’ailleurs chaudement ses contenus, en particulier si vous êtes indépendants, solopreneurs.
📣 Le Board => podcast / newsletters
Vous l’avez trouvé, vous, votre niche fertile ?
Un conseiller parlementaire et une journaliste acceptent une baisse de salaire significative au nom du bien commun, des valeurs et du sens des emplois proposés. Ils en reviennent….
Florence Ihaddadene, sociologue du travail intervient à la suite de ces témoignages en posant des mots justes sur la vigilance à avoir face à la rhétorique qui insiste sur le sens et l’épanouissement au travail et qui peut aussi être un moyen d’invisibiliser la précarisation du travail. Les gens acceptent de travailler pour des faibles salaires, à des horaires atypiques…au nom de l’intérêt général, du don de soi.
“Le sens au travail, la valeur, la cause ça a toujours été un moteur de “mise au travail””
Pas tout à fait dans l’air du temps, mais assez indispensable pour enrichir la réflexion sur ces sujets.
Bonne semaine à vous ! 👋👋
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